L’herbologie

herbologie et phytothérapie chinoise

L’herbologie, nouveau terme pour désigner la phytothérapie chinoise, ou plus exactement la partie de la pharmacopée chinoise n’utilisant que les plantes à l’exclusion des différents produits animaux. En Chine, l’herbologie est la première approche privilégiée. Elle est considérée comme plus puissante que l’acupuncture.

Expérimentée depuis plus de 3000 ans, l’herbologie chinoise recèle quelques milliers de substances, dont environ 300 sont d’usage courant. Certaines des plantes utilisées couramment en Médecine chinoise nous sont familières, la réglisse ou la verveine, par exemple. Plusieurs sont toutefois peu ou pas connues ici et ne jouissent même pas d’un nom français.

La différence principale entre pharmacologie occidentale et herbologie chinoise est liée à la perception des modes d’action. Les produits pharmaceutiques occidentaux sont construits autour d’un principe actif, en général une molécule brevetée, dont les propriétés ont été étudiées et validées par des essais cliniques. L’herbologie traditionnelle, elle, mise sur l’effet conjugué des diverses composantes de la plante et sur la matière médicale accumulée. Toute l’habileté d’un prescripteur en herbologie chinoise consiste à construire une synergie de plusieurs ingrédients afin que leurs association permettent à la fois d’optimiser l’efficacité thérapeutique et de minimiser les effets secondaires que pourrait causer la prise d’une seule plante en grande quantité.

Lorsqu’un praticien en herbologie choisi les plantes d’une synergie, il le fait spécifiquement, en fonction d’un syndrome à traiter, et non pas uniquement sur la base des symptômes décrits. Le syndrome tient compte du terrain autant que des symptômes. Un même symptôme pouvant correspondre à plusieurs syndromes, le praticien en herbologie doit réaliser un travail préliminaire d’analyse du cas clinique selon les principes de la médecine chinoise. Il n’est donc possible d’aborder l’herbologie que lorsqu’il y a une bonne maîtrise de l’analyse clinique.

De plus, puisqu’en Occident on utilise souvent l’herbologie chinoise en complément des traitements habituels, il faut bien connaître les risques d’interactions entre plantes et médicaments.

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